Les cinq membres de Little Odetta viennent de la scène — et ça s’entend. À l’image de leurs modèles, géants du rock & roll des années 70 ou figures du rhythm & blues afro-américain, ils sculptent leur son pour le live.
La section rythmique, assurée à la basse par Aurélien Herson-Macarel et à la batterie par Fabien Rault mène ainsi l’offensive sur des cadences énergiques et groovy : le véhicule idéal pour les compositions éclectiques d’Audrey Lurie, au chant, et de Lucas Itié, guitariste, les deux co-fondateurs du groupe. Loin d’être ornementaux, les claviers de Florian Chignon donnent corps à l’ensemble, et renforcent l’identité rétro du groupe.
Mais qu’on ne s’y trompe pas : le rock de Little Odetta n’a rien d’un hommage nostalgique à un âge d’or révolu. Il y a de la fougue, de l’envie, une créativité jouissive qui semble éclater dans chaque titre du combo. Des riffs arpégés des pionniers du hard aux arabesques acoustiques de la renaissance folk en passant par les refrains fédérateurs de la chanson contestataire, on va de surprise en surprise, et on attend impatiemment la suite après chaque cliffhanger.
Les paroles d’Audrey Lurie, comme celles des rockstars qui l’ont précédée, parlent avec une honnêteté tranchante de sa vie à elle, du monde qui l’entoure et des enjeux palpables qui émaillent son quotidien. Elles s’épanouissent grâce au grain puissant d’une voix mariant timbre soul et phrasé bluesy. Et derrière le plaisir de jouer ensemble se devine une énergie vitale qui dépasse l’amour de la musique et touche au plus profond des émotions humaines.
Dans la playlist Le Coin des Artistes
Décembre 2021
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